Guerre occulte

De Paris by Night
Aller à la navigation Aller à la recherche

Historique

L'Oracle

Depuis plus de cinquante ans, une guerre secrète se livre sur Paris. Une guerre aussi bien politique et magique que martiale qui a coûté la non-vie à au moins une trentaine de vampires depuis son commencement à la fin de la seconde guerre mondiale. Aucun des acteurs n’a intérêt à alarmer une des grandes instances politiques de Paris car cela pourrait bien mener à la destruction de TOUT les belligérants. Mais reprenons au début… Il y a désormais plus de deux siècles (1780), Jéhovah découvrit un Nosferatu coincé dans les éboulis d’un couloir souterrain vraisemblablement écroulé depuis fort longtemps. Ce dernier, complètement fou, tenait des propos incohérents sur la base du jeu de Tarot et du chiffre 4. Le Primogène imputa de prime abord la folie de son congénère à un quelconque traumatisme crânien (on ne ressort pas de s’être prit trois tonnes de gravats sur la tête sans quelques séquelles) et pensait qu’avec le temps et la capacité de régénération de sa race, son nouveau protégé allait finir par retrouver ses esprits, il n’en fût rien. En fait, un examen ‘approfondi’ lui révéla que le cerveau de la pauvre créature n’était pas endommagé mais littéralement grillé par delà tout espoir de guérison. Le seul acte de compassion possible était de mettre fin aux souffrances de ce qui n’était plus qu’un amas de chair tremblotante. C’est ce que s’apprêtait à faire Jéhovah lorsqu’il s’aperçut que les paroles de l’Oracle relataient des événements de la vie parisienne, et même certains dont lui même, l’Ancien Nosferatu, ne connaissait que de très loin. Jéhovah passa alors plus d’une cinquantaine d’années à étudier l’Oracle, déchiffrant nuit après nuit ses propos, notant soigneusement toutes ses paroles, étudiant le moindre balbutiement afin de décrypter chaque allusion à la réalité qui pourrait lui permettre d’avancer dans la compréhension du langage de l’aliéné.

Les Quatre

Petit à petit, le Primogène en vînt à comprendre la subtile toile de manipulation jadis tendue par les Quatre et les répercussions qu’elle pouvait encore avoir, mais malgré tous ses efforts, il n’avait aucun moyen d’apprendre qui avait bien pu manipuler ainsi tout Paris, et surtout comment une créature d’un tel pouvoir (Jéhovah n’avait alors aucune idée du nombre des conspirateurs et pensait, bien naturellement, au début de ses recherches qu’aucun vampire d’une quelconque puissance ne puisse ainsi collaborer) avait put disparaître sans laisser de traces. La réponse à ses questions (et bien plus) lui furent fournies lorsque, au cour d’excavations faites grâce aux indices donnés par l’Oracle, une cache contenant diverses peintures et un journal fut découverte. Les peintures avaient cela en commun qu’il leur manquait à toutes certains de leurs personnages principaux. Le journal était celui d’Émile de Guyancourt

Ce dernier, voyant sa mémoire, comme toutes autres traces des Quatre, partir en lambeaux et ce malgré les protections placées par le Mage, notait scrupuleusement tout les flashs de mémoire concernant ses anciens maîtres. Leurs buts, leurs modus operandi et leur destin étaient consignés dans ce carnet. Jéhovah l’apprit par cœur, puis le brûla. Il était désormais la seule personne à connaître réellement l’histoire de Paris.


Jéhovah réunit ses troupes

La plus grande majorité des vampires auraient profité de ce savoir afin d’arracher le titre de Prince à un Villon fraîchement parvenu au trône, mais Jéhovah, sachant ce que représentait le Toréador se doutait que ce dernier n’était pas une cible aussi facile qu’il pouvait y paraître. Qui plus est le Primogène n’avait jamais souhaité le pouvoir, ce qu’il désirait, c’est sauver le monde. Il établit alors les accords que l’on sait avec le Prince, et commença à réunir ses troupes, profitant des tensions grandissantes entre son Clan et celui de la Rose (et dont il était le co-instigateur) afin de réunir un maximum de vampires sous sa bannière. Il expliqua alors à ses ‘soldats’ que Paris recelait un pouvoir suffisant pour vaincre les Nictukus, voire même Absimiliard, et qu’il aurait, avec leur aide le moyen de parvenir à le contrôler. La plupart des Nosfératus se joignirent au plan de leur Ancien, et même les moins enthousiastes acceptèrent de donner un coup de main de temps en temps.

Les Nosfératus se mirent alors à discrètement recueillir chaque objet désigné par le vieil alchimiste qui les étudiait ensuite dans son repère. La plupart, quoique incontestablement à caractère thaumaturgique, ne recelaient aucune trace des Quatre et finissaient en décoration dans l’antre de Jéhovah. Pendant ce temps, la confusion régnait chez les Tremeres. Non seulement la Trahison de Goratrix (ancien chef de la Chantrie parisienne passé du coté du Sabbat avec la majorité de ses disciples) avait gravement nuit à leur crédibilité, mais qui plus est, Paris, pourtant réputée pour son passé occulte, ne recelait pas une trace de matériel utilisable. Si au départ la faute en fut imputée à Goratrix, les Magus réalisèrent fort vite qu’aussi scrupuleux ce dernier ait pu être, il n’aurait pas pû enlever TOUTES traces de magie dans la capitale entière. Massimo Favali le chef de la nouvelle délégation s’aperçût en fait que Paris grouillait de potentiel, mais qu’ici plus que partout ailleurs, les objets ayant de l’intérêt étaient des œuvres d’arts (chez les Toréadors, ces derniers n’appréciant que très peu qu’on leur vole leur mobilier), dans les pièces d’architecture (indémontable sans éveiller l’attention.) ou encore sous terre (les Parisiens ayant depuis toujours la fâcheuse habitude de se servir de leurs souterrains comme coffre-fort). Qui plus est, il semblait que chaque investigation Tremere attirait de façon inopportune sont lot de Rats d’égouts. Les derniers doutes de Massimo quant au rôle des Nosfératus dans la disparition de l’occultisme parisien disparurent lorsque, alors qu’il tentait d’inspecter les dédales souterrains via la thaumaturgie, ses pouvoirs furent contrés par une barrière magique d’une puissance formidable (bien évidemment mise en place par Jéhovah). Dès lors les Tremeres eurent un nouvel objectif, contrer les Nosfératus. Jéhovah quant à lui comprit vite que les envoyés de Vienne allait poser un problème conséquent au bon avancement des fouilles.

Malheureusement, il ne pouvait se servir de Villon pour les freiner, lui ayant caché depuis plus d’un siècle des détails vitaux pour sa santé mentale, il était contraint de se limiter à son influence sur ses congénères. Toute autre action ne pouvant se finir qu’en fiasco. De leur coté les Tremeres eurent tôt fait de comprendre qu’un rituel d’une puissance considérable avait été construit à même Paris. En revanche sa nature restait d’un vague absolu. Ne souhaitant pas rentrer en guerre ouverte l’un contre l’autre, les deux Clans utilisèrent alors ce que l’on peut davantage qualifier de tactiques d’espionnage industriel que de véritables manœuvres de guérilla. Chacun essayait en effet de voler les informations de l’autre et de s’en servir avant lui plutôt que d’éradiquer au sens propre du terme l’opposition.

La situation s’envenima en fait au début du siècle lorsque le conseil des Sept rappela à lui Massimo pour ‘manque de résultats probants’ et envoya à sa place Anatole d’Ousson. Ce dernier, ancien amiral français ayant été étreint pour la passion qu’il s’était découvert pour les pratiques Vaudou lors de ses escales dans les îles, fît preuve d’une nature nettement plus belliqueuse que son prédécesseur. En prenant l’habitude de faire détruire tout Nosfératu s’approchant trop près d’un objet convoité par les Tremeres, il transforma une lutte qui était ma foi restée fort courtoise en sale petite guerre ou tout les coups étaient permis. Si les proportions n’étaient pas aussi grandes qu’aujourd’hui, chaque année vit, fait nouveau, son quota de destructions. La situation arrangeait également bien Jéhovah qui avait là un moyen de fédérer ses hommes contre une nouvelle menace bien tangible. A présent même les Nosfératus n’y prenant part que de très loin se sentaient concernés par le déroulement de la Guerre Occulte, tout simplement car des frères y mouraient. La tension continua ainsi à monter entre les deux factions jusqu’aux prémices de la seconde guerre mondiale. D’Ousson ayant fait le choix de voguer sur la vague de l’extrême droite (par intérêt et non pas par conviction politique, D’Ousson était une raclure, mais une raclure apolitique) se retrouva tout d’un coup avec un poids politique fort conséquent. S’alliant de manière informelle avec le Primogène Ventrue, le Tremere fut à même pour la première fois d’inquiéter Jéhovah dans le domaine des influences. Et comme la force brute était également du coté des Magus, les Nosfératus n’avaient plus guère que le domaine de l’information à leur avantage.

La guerre

Vint alors la guerre et l’occupation de Paris. Les Tremeres ayant totalement noyauté le nazisme parisien et Pierre Emmanuel profitant du boost de ses influences grâce au régime de vichy, la capitale entière se trouvait sous le joug D’Ousson et de ses collègues venus pour l’occasion. La plupart des vampires n’appartenant pas à ces deux factions quittèrent la France ou se firent le plus discret possible, seuls les Nosfératus, les Ravnos et quelques fortes têtes tinrent devant l’invasion. Jéhovah arrêta immédiatement toute opération et se prépara à devoir défendre ses souterrains contre une attaque qu’il savait imminente. Les Tremeres ne pouvaient en effet ne pas tenter de profiter de la situation pour faire main basse sur les objets qu’au cours du siècle les vampires de L’Ancien Nosfératu avaient récupéré à leurs dépends. Cependant, Jéhovah disposait d’une carte maîtresse en la personne de Villon, caché dans ses rangs sous forme de Nosfératus sur la proposition cordiale du Primogène. Le jeu était dangereux pour Jéhovah car il suffisait soit qu’un Nosfératu ait un mot malheureux sur les travaux de l’Ancien, soit que Villon baisse une seconde sa garde (et ses pouvoirs de dissimulation) pour déclencher une catastrophe, mais l’alchimiste comptait sur le chaos ambiant et le sentiment d’urgence pour minimiser les risques. Et il eut raison car de la trentaine de Tremere et la centaine de goules et hommes de mains qui s’aventura dans les tunnels, pas un ne revint. En surface on parlait d’un monstre errant dans les dédales des égouts, en dessous les Rats d’Egouts pensaient qu’un puissant ancien devait s’être réveillé et voir d’un mauvais œil l’incursion de vampires inconnus dans son territoire, en fait, Villon réglait ses comptes. Le coup contre les Nosfératus, qui devait symboliser l’apothéose du pouvoir Tremere sur Paris marqua en fait son déclin.

La reconquête de Paris

La reconquête de Paris vit un massacre organisé de tout les Tremeres qui ne furent pas assez vif d’esprit pour s’enfuir le plus vite possible de la capitale. Jéhovah, ne pouvant risquer qu’un Magus essaye de monnayer auprès de Villon sa non-vie contre des informations sur les activités des Nosfératus, mis lui-même la main à la pâte. Jéhovah récupérait ainsi le contrôle de la Guerre Occulte même si beaucoup de vampires étaient curieux de connaître la raison de l’acharnement des Tremeres à vouloir prendre les égouts. La victoire était donc bel et bien là mais la prudence toujours de rigueur. Les cinq années qui suivirent virent le Clan de Vienne envoyer toutes ses pires lanternes rouges à Paris et la plupart des Caïnites y virent un constat d’échec des Tremeres reconnaissant que Paris n’étaient plus une ville pour eux. Mais le conseil des sept, déjà fort intéressé par la situation parisienne, était maintenant intimement persuadé que le mystère que recelait Paris était de grande importance. Après tout, pourquoi les Nosfératus s’acharnerait à le défendre s’il en était autrement ? Ils convoquèrent alors un de leur plus redoutable tacticien, mis sur la touche depuis quelques temps tellement son état, tant physique que psychique était monstrueux. Zoran partit donc pour Paris avec une carte blanche des anciens sur la politique à tenir. Il commença par choisir personnellement chaque membres de son équipe qu’il plaça ensuite à des postes subalternes de la Chantrie officielle, afin de les intégrer harmonieusement au décor sans les rendre trop visibles. Puis il se mit à étendre sa toile, quadrillant soigneusement par Auspex le moindre recoin de Paris, arrêtant à chaque fois qu’il sentait une résistance. Ayant ainsi une idée précise des endroits présentant un semblant d’intérêt pour sa mission, il envoya son équipe, à l’assaut avec comme consigne, non seulement d’éradiquer la concurrence, mais en plus de planter de la désinformation, de placer des bombes incendiaires et autres techniques de guerre psychologique que Sun Tzu n’aurait pas renié. Les Nosfératus avaient beau être efficaces, la plupart n’étaient pas préparé à tomber sur une véritable équipe de professionnel parfaitement coordonnée, et plus d’une dizaine de Nosfératus tombèrent l‘année d’arrivée du chef de la Chantrie. Devant cette déroute aussi brutale qu’inattendue, Jéhovah dût précipitamment cesser toutes ses opérations et reconsidérer sa façon de procéder. Il était clair que l’adversaire n’était plus désormais du même niveau et que tout écart de la part des troupes du Primogène équivaudrait à l’éradication probable du Clan entier. Désormais, la guerre occulte pouvait réellement commencer. Dans ce beau chaos, un détail a cependant échappé de façon étrange au Primogène Nosfératu : Si le carnet du Gangrel traite réellement des Quatre, pourquoi ne s’est-il pas effacé comme le reste ?

Situation actuelle

Au cours des quarante dernières années, la guerre a lentement évolué, donnant progressivement la situation décrit dans les factions. L’événement majeur étant l’arrivée de ‘factions mineures’ représenté par les Séthites et les Giovannis. Ces deux clans commencent juste à s’intéresser au potentiel occulte Parisien et ont, comme les deux autres, énormément à perdre si les instances politiques de la Capitale venaient à avoir vent de ce qui se trame dans les ruelles parisiennes, dans des lieux dont certains vampires de cour n’imaginent même pas l’existence. La menace est en effet de taille, si le Louvre venait à découvrir la guerre occulte, il y a peu de chance qu’une faction en réchappe, et la trahison de quatre Clans serait peut être le seul événement pouvant inciter a faire cause commune Villon et De Pompignan. Les protagonistes de la guerre occulte sont donc excessivement prudents et tentent par tout les moyens de réduire le conflit à un seul cercle d’initiés. On observe donc aucune friction particulière entre les Nosfératus et les Tremeres en dehors des machinations de leurs Anciens, ces derniers ne le tolérerait pas. Jusque-là, le secret a été bien gardé et les quelques vampires extérieurs au conflit s’y étant intéressé n’ont jamais pue faire parvenir aux monde le fruit de leurs découvertes. Générallement, les conflits sont concentrés sur quelques parcelles qui à certains moments suscitent toutes les convoitises. Il n’est en effet pas si simple de trouver un site de fouille, d’empêcher les gêneurs d’y pénétrer, le tout en n’éveillant aucune suspicion. Il n’y a donc la plupart du temps qu’un ou deux sites d’ouverts et sur lesquels se focalise toute l’attention de toutes les factions. Ce fut récemment la rue Watt (voir P.B.N 2) jusqu’à ce que vraisemblablement, Jéhovah y trouve se qu’il recherchait (voir encadré). La lutte se recentre actuellement sur Montmartre, ou des fresques intéressantes ont été trouvées dans le temple d’Hermès situé bien en dessous du Sacré Cœur (NDR : ce détail est véridique et non pas inventé pour le jeu). Et si la Rue Watt ne présenta pas de risque de découverte majeure en raison du Chaos régnant dans le Bourg, il n’en est rien pour la Forteresse dont les deux Anciens sont toujours aux aguets de la moindre interférence dans leurs influences. Les adversaires ont donc tout intérêt à se montrer très prudents s’ils ne désirent pas recevoir la visite inopinée du Duc et de ses hommes. Quant à Laurent, une telle ingérence dans ce qu’il considère comme son domaine pourrait le rendre TRÈS mécontent.

Les factions

Nosfératus de Jéhovah

Intérêts

Le Primogène Nosfératu a un but simple en tête, sauver le monde. Et il est prêt à utiliser tout les moyens pour y parvenir. Jéhovah est en effet persuadé de l’imminence du réveil des antédiluviens qui est pour lui synonyme de fin de la civilisation. Étant grâce à l’Oracle le vampire le mieux informé sur le passé de Paris, il a mis au point un plan qu’il qualifie lui-même de suicidaire. Utilisant les vestiges du contre-sort des Quatre, il veut libérer le démon et…le lier. Lui-même est parfaitement conscient des chances dérisoires de succès de son plan, non seulement il ne détient pas encore toutes les clés du rite élaboré par le Mage mais en plus ces dernières sont détériorées et prévues pour donner le résultat inverse (libérer les Quatre et laisser le démon en l’état). Qui plus est, tenter de lier une créature de cette envergure équivaut à peu près à charger un blindé à la lance. Cependant l’Ancien se base sur deux points indubitables :

  • Tout d’abord il dispose d’un début de formule et de bribes d’informations d’époque pouvant lui servir de base de travail. De plus, le Démon étant en état de faiblesse et sans moyen de riposter à une attaque thaumaturgique (du moins en théorie) il suffirait donc de préparer les deux rites (contre-sort et lien) en même temps et d’avoir sous la main celui de bannissement pour espérer avoir un semblant de contrôle sur les événements.
  • Qui plus est, Jéhovah est persuadé que les Antédiluviens vont détruire le monde, lâcher un Archdémon précipitera peut-être les événements mais ne pourra de toutes façons pas les empirer, même si la situation devient incontrôlable. À temps désespéré, solution désespérée. Si la première partie du plan de l’Ancien fonctionne (il estime lui-même les probabilités à 5%, ce qui est plutôt optimiste), il compte lâcher le Démon sur les Nictukus, puis sur les Antédiluviens même s’il n’est pas dans la mesure de les détruire tous, il pourra au moins les affaiblir et ainsi rééquilibrer un peu la situation. Bien sûr il est plus que probable que l’âme de l’invocateur soit du voyage lorsque le Démon retournera dans les enfers. Mais Jéhovah est prêt à en payer le prix.

À part lui, personne dans le Clan ne connaît la véritable ampleur du plan réalisé par l’Ancien. La plupart des Nosfératus pensent que Paris recèle un moyen « magique » de détruire les Nictukus et que leur Primogène est tout entier dévoué à la sauvegarde du Clan. La plupart le suivraient de toutes façons s’ils connaissaient la vérité tant il inspire le respect à ses pairs.

Connaissances

Grâce à l’Oracle, les Nosfératus disposent de la connaissance la plus complète de l’histoire des Quatre. Jéhovah connaît en gros les éléments clé ayant abouti à la domination puis à la destruction des Mathusalems et commence à avoir une vague idée du rituel et du contre rituel mis en place par le Mage. Il connaît également le rôle de Villon dans ce drame ainsi que celui de De Pompignan et de Sélim Rilech. Cependant , des éléments clés comme les véritables noms des protagonistes ou la position exacte des demeures souterraines des quatre lui sont encore inconnus et réduisent considérablement ses chances de réussites. C’est pourquoi ses recherches ont prises récemment un tournant plus historique. Il collectionne en ce moment les tableaux, sculptures, écrits ou autres indices dont un élément est manquant, espérant ainsi arriver à faire le parallèle entre la scène évoquée dans l’œuvre, les propos de l’Oracle, et de quelconques dieux ou figures connus de l’Antiquité. Après tout, ces Mathusalems ont bien dû avoir plusieurs noms ou représentations suffisamment imparfaites pour que le sort ne les affecte pas ou juste partiellement. On n'efface pas aussi facilement que cela toute trace de passage d’un demi-dieu. Il va sans dire que Jéhovah est le seul dépositaire de toute ces connaissances et qu’elles ont de grandes chances de disparaître avec lui.

Organisation

L’organisation des Nosfératus est simple. Jéhovah demande à un petit groupe de lui rendre un service, ceux-çi acceptent générallement (c’est le plus sur moyen de gagner son estime, et accessoirement du statut au sein du Clan) et partent effectuer leur mission. Lorsque l’Ancien est pris dans ses recherches, c’est Mgr Darboy qui se charge de transmettre les informations. Lorsque la mission est terminée, le groupe va faire son compte rendu au Primogène qui les remercie. C’est généralement le meilleur moment pour demander une faveur à l’Ancien qui l’accepte automatiquement si elle n’est pas irréaliste.

Méthodes

Les Nosfératus sont beaucoup moins militaire que les Tremeres et peu disposaient de compétences martiales avant leur étreinte. C’est pourquoi leur manière d’opérer est beaucoup plus basée sur l’espionnage et les manipulations politiques de leur Ancien plutôt que sur la force brute tant affectionnée par Zoran. De plus, là où le Tremere n’hésite pas à sacrifier ses pions quand il estime que le jeu en vaut la chandelle, les hommes de Jéhovah ont pour ordre d’éviter le conflit et de ne pas se mettre dans des situations dangereuses. Ainsi, lorsqu'une forte présence Magus est détectée sur un site de fouille, les rats d’égouts n’attaquent pas directement mais préviennent leur Primogène qui tente alors d’aiguiller le plus possible les autorités sur ce site. Ce qui a généralement pour effet de faire fuir les Tremeres, peu enclins à la publicité. Bien sûr, ce jeu est dangereux pour Jéhovah qui doit sans cesse ménager la chèvre et le chou entre ce qu’il doit dire à Villon pour mettre par exemple les Archontes en branle, et le risque que le Prince découvre qu’il est manipulé par son lieutenant. Lorsqu'il est impossible de faire régler la situation par un parti extérieur, les Nosfératus se servent de tactiques de guérilla, harcelant les Tremeres et tentant de subtiliser si possible le fruit de leurs recherches.

Plan

Jéhovah est en ce moment plus à la recherche de détails historiques lui permettant de deviner l’identité des Quatre que de reliques thaumaturgiques. Il pense, à juste titre, que ces indices lui permettront de plus efficacement trier le bon grain (les objets ayant réellement traits aux Anciens) de l’ivraie (les autres reliques, grimoires ou témoignages de 2000 siècles d’activités occulte sur Paris). Et il est prêt à lancer les Tremeres sur la piste d’un authentique parchemin de la main de Goratrix expliquant un rituel inédit afin de récupérer un tableau dont le personnage principal semble n’avoir jamais été peint.

Points faibles

Le principal point faible des Nosfératus est le même pour tout les autres acteurs de la guerre occulte. Si jamais Villon vient à apprendre que Jéhovah lui a caché des informations vitales depuis plus de 50 ans et qu’en plus il se sert de lui pour sa guerre privée, il risque de le prendre très très très mal. Le deuxième sérieux désavantage est que, sans Jéhovah, c’en est fini de la présence du Clan Nosfératu dans la guerre occulte. En effet lui-seul connaît les tenants et aboutissants de ses travaux et par conséquent, s’il venait à disparaître, personne dans le Clan ne pourrait reprendre le flambeau (personne ne saurait même qu’il existe un flambeau). Et cela, Zoran commence à le réaliser.

Tremeres d’élite

Intérêts

Les raisons qui ont poussé les Tremeres à se lancer dans la guerre occulte tiennent en deux mots : Pouvoir et Vengeance. En effet non seulement l’éradication de leur Chantrie parisienne n’a toujours pas été oubliée par les Anciens du Clan qui compte bien une nuit régler leurs comptes avec Jéhovah (et Villon, et le Duc etc…). Mais qui plus est, l’acharnement déployé par les Nosfératus durant la seconde guerre mondiale afin de leur soustraire tout ce qui pouvait vaguement avoir un rapport à l’occulte a fini de les persuader du potentiel de la ville lumière.

Connaissances

Les Tremeres sont aux courants que la majorité des particularités thaumaturgiques de Paris ont été dissimulées au cours des siècles et que le Clan Nosferatu a joué une grande part dans cet état de fait. Zoran pense également que Paris en elle-même est une sorte d’invocation géante qui n’a jamais été lancée mais garde soigneusement cette information pour lui espérant pouvoir s’en servir en temps voulu pour faire avancer SES intérêts.

Organisation

Les Thaumaturges sont incontestablement la plus organisée des factions. Pendant que les incapables composant la majorité du Clan parisien font écran en étant la risée de la Cour ou leur incompétence provoque une risée générale à chaque réception, les Tremeres d’élites travaillent dans l’ombre. Tous choisis personnellement par Zoran et n’ayant de compte à rendre qu’à lui, leur structure et leur manière d’agir est quasiment militaire. La plupart du temps ils servent de larbin aux Tremeres de cour, passant pour de jeunes Néonates faisant leurs premières armes au sein du Clan et n’agissent que sur ordre express du chef de la Chantrie. Villon n’attendant qu’un faux pas de leur part pour détruire tous les membres du Clan en toute impunité, le risque pour les Tremeres est bien trop conséquent pour permettre des initiatives à ses investigateurs. La seule exception à ce régime est l’âme damnée de Zoran, Frantz Grunber qui sert d’yeux et d’oreilles (sans parler d’exécuteur des basses œuvres). Le vieux grabataire étant la majorité du temps en relation par Auspex avec Grunber, ce dernier agit en permanence pour le compte des Tremeres d’élite. Il a été grandement aidé dans son incognito par son allure atypique pour un membre de son Clan qui fait que les quelques vampires l’ayant croisé durant ses missions et ne connaissant pas son statut de larbin Tremere (c’est ainsi qu’il est connu à la cour) ont cru qu’il était Brujah ou Gangrel (préjugé, quand tu nous tiens).

Méthodes

La procédure observée par les Tremeres d’élite afin de prendre part à la guerre occulte est caractéristique de la paranoïa dont fait preuve (à juste titre) le Clan sur Paris. Chaque action perpétrée par un membre de la coterie dans le cadre de la guerre doit être ratifiée par Zoran, et ce dernier est très peu enclin à pardonner les écarts de conduites. Chaque élite passe minimum deux nuits par mois à parcourir Paris sous le prétexte de ‘course pour le Clan’ et en profite pour relever les lieux, objets ou personnes pouvant avoir un quelconque intérêt dans le cadre des recherches. Ces propositions sont ensuite soumises au chef de la Chantrie qui jauge leur intérêt et envoie une équipe (jamais les mêmes que ceux ayant servis de scouts) analyser voire si cela est possible ramener l’objet de convoitise. A aucun moment ils ne doivent faire ou laisser de témoin et toute présence vampirique dans le secteur signifie l’arrêt immédiat des opérations. Cependant, si des Nosfératus sont repérés sur place sans autre témoins, la mission se change en guerre à outrance, aucun avantage ne devant être laissé à l’ennemi. Après avoir participé à une telle mission, l’Ancilla va immédiatement faire son rapport à Zoran, puis est mis en ‘sommeil’ pendant un mois durant lequel il ne vaquera qu’à ses occupations de larbin afin de n’éveiller aucun soupçon. En cas d’actions d’urgences (notamment lorsque d’importants mouvements sont repérés chez les Nosfératus, ce qui est toujours synonyme de problèmes) c’est alors Grunber qui prend la direction des opérations sur le terrain pour des actions qui se veulent rapides et léthales. Les Tremeres ont l’avantage de la force brute et comptent l’utiliser pleinement.

Plan

Zoran a décidé d’employer les grands moyens et compte bien faire assassiner Jéhovah ce qui aurait selon lui (et il a raison) l’effet de stopper net la guerre occulte. Cependant il est conscient des remous qu’un tel acte pourrait générer et cherche pour l’heure la façon la moins incriminante pour sa faction. Sinon les Tremeres sont principalement en quête d’informations qui pourraient leurs permettre de comprendre la nature des événements ayant eut lieu à Paris.

Points faibles

Malgré l’impressionnant dispositif mis en place, les Tremeres souffrent de quelques problèmes qui pourrait bien leurs êtres fatals. Le plus évident et bien évidemment la haine que leur porte le Prince. En effet Villon (sur les conseils avisés de Jéhovah) a interdit toute recherche thaumaturgique de leur part sur Paris. Et s’il est sûr et certain que les Magus n’ont pas arrêtés pour autant, il n’attend qu’une démonstration un peu trop brutale de leur part pour balayer le Clan de sa ville. La deuxième faiblesse est plus insidieuse. Pour des raisons de sécurité, Rowina l’Archonte Tremere n’a pas été incorporée dans les Tremeres d’élites. Cependant elle est au courant de leurs agissements et suffisamment maligne pour en déduire leur modus opérandi. Et si elle venait à prendre pleinement parti pour les Archontes, le chef de la Chantrie et ses petits passe-temps auraient du soucis à se faire. La dernière personne à pouvoir contrarier quelque peu les plans des Tremeres est Edouard Luga. En effet le faux Ventrue fourni à la Chantrie un nombre de jeunes filles qui l’impressionne lui-même. Et s’il venait à être découvert, c’est une des premières informations qu’il lâcherait pour sauver sa peau.

Sethites Indépendants

Intérêts

Shîbli sait que quelque chose de très puissant à été invoqué sur Paris et que cette créature est en partie responsable de la situation actuelle. Persuadée que l’entité existe encore, elle tente de la localiser en se servant des renseignements glanés en espionnant les autres factions. Shîbli a en effet noté des signes de présence dans certains souterrains inconnus des Nosfératus et pense qu’il s’agit de la créature qui a détruit les anciens Séthites. Elle hésite encore à tenter quelque chose et préfère continuer d’en apprendre plus avant de passer à l’action.

Connaissances

Shîbli est le vampire connaissant le mieux les souterrains de Paris. Et elle est la seule à avoir retrouvé certaines des galeries employées par les Quatre. C’est également la seule à avoir repéré l’étrange inconnu arpentant depuis peu les catacombes. Elle dispose au demeurant d’une somme d’informations, certes moins impressionnante que celle des deux factions les plus importantes, mais qui a cependant le mérite d’être un mélange de ces deux dernières. Shîbli est donc souvent en position de faire des recoupements impossible pour les Tremeres ou les Nosfératus simplement en combinant leurs connaissances. C’est cette méthode qui lui permit de deviner les emplacements de certaines galeries effondrées dont pas même Jéhovah n’a connaissance.

Organisation

La structure du groupe est d’une limpidité reposante. Shîbli commande et Victor obéit. Pas par respect, conviction, lien de sang ou motivation personnelle, mais simplement parce qu’il est terrifié par les pouvoirs de l’Ancienne et ne sait que trop ce que la ‘créature’ pourrait lui faire s’il n’avait ne serait-ce que l’idée de la trahir. Du coup, il espionne les Nosfératus et vole des Tremeres, ce qui il en est conscient a également toutes les chances de se terminer de façon tragique. Cependant il est persuadé qu’il vaut mieux être détruit au cours d’un raid qui tournerait mal que de lui déplaire à ELLE.

Méthode

La façon de procéder de Shîbli est des plus simples, ne souhaitant aucunement mettre sa non-vie en danger, en aucun cas elle n’ira elle même sur les lieux de fouilles, préférant rester cachée au plus profond des souterrains. Afin d’accomplir ses basses besognes, elle repère un jeune vampire sans soutien sur Paris (en l’occurrence en ce moment Victor), le terrifie en lui faisant bien comprendre qu’il n’a aucune chance de lui échapper et l’envoie sur le front afin de subtiliser des bribes d’informations aux autres factions. Inutiles de dire qu’aucun des Néonates qu’elle a précédemment utilisé n’a connu un destin heureux, et que Victor suit largement cette voie.

Plan

Shîbli est en ce moment dans l’expectative. Elle sait que quelque chose d’extrêmement puissant à eu lieu sur Paris mais au contraire de Jéhovah et de Zoran n’a aucune idée de la forme exacte que la tragédie ait pû avoir. Cependant, elle semble la seule à avoir détecté l’étrange nouveau venu qui cohabite désormais avec elle dans la partie oubliée des souterrains. Ayant ainsi à la fois plus et moins d’informations que les autres acteurs de la Guerre occulte, elle pense sérieusement pour la première fois depuis qu’elle se trouve sur Paris à prendre un allié. Peut-être que ces nécromanciens arrivistes peuvent finalement avoir une quelconque utilité ?

Points faibles

Deux choses peuvent sérieusement mettre en danger, ou du moins ralentir, Shîbli. Tout d’abord la présence qu’elle a détecté dans les souterrains n’est pas celle d’une quelconque entité surpuissante venu accomplir son grand plan, mais un autre vampire, nouveau venu sur Paris, et qui, s'il est bel et bien monstrueux (voir page 666) ne dispose pas du quart du pouvoir que Shîbli lui prête. Le second problème est bien entendu Victor qui a bien compris que son espérance de (non)vie est des plus limitées. Si jusque là il est trop terrifié pour agir, il suffira d’un moment de faiblesse de l’Ancienne pour que le Néonate tente une action quelconque pour se libérer de l’étreinte de la Séthite (vraisemblablement en tentant d’approcher une autre faction).

Clan Giovanni

Intérêts

Suite au tragique incident ayant conduit au rapatriement en urgence du précédent ambassadeur Giovanni. Les anciens du Clan réalisèrent que décidément, quelque chose de louche se tramait sur Paris et que les Nosfératus devaient y jouer une part non négligeable. Par conséquent la nouvelle Ambassadrice, Chiara Giovanni s’est vue confier la délicate mission de découvrir quel était le secret des Nosfératus. Se servant de ses compétences de nécromancie, l’Ancilla mit peu de temps à se rendre compte de la lutte acharnée que se livraient les partisans de Zoran et ceux de Jéhovah. Malheureusement cette information ne pouvait pas lui servir à grand-chose sur Paris, l’ayant tirée d’une discipline qui lui était expressément interdite de pratiquer au sein de la Capitale, et en plus pour espionner un Primogène. En revanche, le Clan fut quant à lui fort intéressé et ordonna immédiatement aux Giovannis Parisiens d’enquêter sur le conflit, et surtout de voir si ce qui était à son origine ne pourrait pas être profitable pour le clan. Après tout, toute chose parvenant à créer un état de guerre ouverte entre deux Clans qui ont manifestement tout à perdre si cela venait à s’apprendre ne peut que valoir la peine qu’on s’y attarde. L’ambassadrice a donc désormais pour mission de participer à la guerre occulte, simplement avec trois fois moins de moyens, de connaissances et d’hommes que les autres participants. Ce qui ne semble pas préoccuper les Anciens de son Clan.

Connaissances

Les Giovannis savent que les Nosfératus et les Tremeres se combattent depuis aux moins 20 ans pour quelque chose ayant trait à la Thaumaturgie ou une quelconque autre forme de magie. Ils savent également que la Rue Watt fut durant longtemps la zone la plus chaude du conflit dont l’épicentre semble s’être transposé désormais à Montmartre. En clair, ils en savent juste assez pour représenter une menace mais pas suffisamment pour agir ce qui n’a jamais été une combinaison idéale. S’ils ont remarqué qu’il existe des Tremeres ‘spéciaux’, les membres du Triumvirat n’ont pas connaissance de l’existence de Zoran et pensent simplement que le Primogène Tremere cache remarquablement son jeu.

Organisation

Chiara Giovanni a mis en place un système relativement simple. Elle parle et les autres obéissent. En cas de problème, elle informe directement Venise qui s’occupe alors du récalcitrant. Il est cependant à noter que ce système ne fonctionne qu’avec le Triumvirat et que tout autre Giovanni passant sur Paris n’est en aucun cas sous sa juridiction. Elle oublie cependant relativement souvent d’en informer les nouveaux venus et son jeu d’intimidation fonctionne la plupart du temps.

Méthode

Les Nécromanciens évitent pour le moment de trop se mouiller et se contentent donc de collecter un maximum d’informations sur la guerre occulte. Leur technique est simple, Chiara et Sabrina invoquent des spectres qui suivent les équipes Tremeres et Nosfératus qu’elles ont pu repérer et Marco s’occupe ‘d’emprunter’ discrètement quelques documents et de placer quelques micros dans des lieux fréquentés par les deux camps. Cependant pour une raison inexplicable pour les Giovannis, aucun fantôme envoyé sous Paris n’est jamais revenu (cela tient en fait aux formidables pouvoirs de nécromancie de Jéhovah dont il ne fait pas publicité).

Plan

Le Triumvirat essaye en ce moment de se placer dans le milieu politique parisien, ce qui lui donnerait un net avantage par rapport aux autres camps qui ne sont pas actifs selon eux dans ce milieu. Chiara se demande également s’il ne serait pas profitable d’établir une alliance avec les Tremeres mais n’a pas agi pour l’instant.

Points faibles

Les Giovannis sont les petits nouveaux de la guerre occulte et ne sont certainement pas en position de force. Leur Clan leur demande des résultats significatifs tout en ne leur donnant pas les moyens d’y parvenir. À moins d’une alliance avec une autre des factions, il est peu probable que leur rôle dans la guerre soit autre que celui de victime.