Le Carmin

De Paris by Night
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« Vous parlez d'une foule ! Tous les week-ends, c'est la même chose : Des humains transpirants dans des fringues noires mals ajustées, bourrés jusqu'à la gueule de mauvais alcool… Bon, lorsqu'un s'épanche un peu trop, on l'invite dans notre cercle pour une partie fine, histoire de relever le niveau ! Mais soyons clairs, on ne se sent pas vraiment chez nous. Il est vrai que le club privé reste TRÈS PRIVÉ et que certains des nôtres y organisent des nuits plutôt valables. Mais, quelle engeance et quel manque de grâce ! Enfin, il faut bien que jeunesse se passe… »

Feu Nadine PERTUIS, Néonate Toréador moderne qui ne se prenait pas pour de la roupie de sansonnet…

Localisation géographique

Le Carmin est un bar de nuit situé à la limite des 9ième et 18ième arrondissements, au sud de Pigalle.

Historique

Ancien restaurant de la fin du 19ième siècle réhabilité en cabaret pour soldats en 1915, Le Carmin s'appelait naguère le « Jolie Môme ». Lieu bien connu de la culture des titis parisiens, son côté "populo" ne fut guère renié par la présence d'enfants de troupe en mal d'oubli durant la Grande Guerre. Le cabaret, tombé quelque peu en désuétude durant les années folles, fut racheté au début de l'occupation par un proche de Laval et permit à quelques officiers de la Wermacht de découvrir le « Gross Paris, jeuli potite madameu ! ». Son propriétaire fut d'ailleurs fusillé dès la libération…

C'est un ancien G.I. américain, tombé amoureux du quartier, qui le reprend à sa démobilisation en 1951. Rapidement refaçonné en bar restaurant, il devient le symbole de l'émergence de l'« American way of life » très en vogue dans les années 50-60. Beaucoup de jeunes parisiens passionnés par la « Nouvelle Vague » ainsi que d'Américains de passage l'ont fréquenté assidûment. C'est en 1968 qu'un groupe de militants s'en rend maître afin d'y recruter de jeunes activistes.

Devenu un bistrot libertaire, l' « eagle of stone » sera réduit en cendres lors d'un attentat d'une rare violence au milieu de 1975. L'enquête qui suivit ne porta guère ses fruits et le lieu réouvrit ses portes deux ans plus tard, repris par un éminent cabinet d'avocat afin d'ouvrir un club fort privé à sa richissime clientèle. Le Carmin était né, son nom provenant de l'ancienne couleur de la robe des juges… Sur deux étages ouverts au public et un club privé en cave, le Carmin devint très vite la coqueluche de la riche jeunesse parisienne. Constituant une énorme clientèle de « clubbers » dans les années 80, il fait de l'ombre aux plus grandes boites de la capitale. Son décor de verre ouvragé et de riches tentures rouges ainsi que la sélection musicale de pointe lui permettent de rentrer dans la dernière décennie du siècle la tête haute alors que nombre de ses concurrents sombraient peu à peu dans la désuétude. Bien que la crise économique en ait fortement diminué la population, Le Carmin reste à ce jour un des endroits les plus huppés de la capitale.

La sombre réalité

Bien que quelques vampires y aient traîné leur lividité au début du siècle afin d'y trouver leur apport hématique journalier, la réelle présence de ces derniers dans ce lieu ne commença vraiment qu'en 1968. En effet, un ancilla Brujah idéaliste notoire en fit son quartier général afin de réunir ses troupes et de les lancer dans l'insurrection. Hélas, les évènements tournant rapidement court, les réunions s'y firent de plus en plus sporadiques. Las de cette épine dans le pied du clan Toréador et suite aux nombreuses requêtes de Pierre-Emmanuel, Villon lui accorda le droit, où plutôt ferma les yeux sur ce fait, à mettre un point final aux réunions de cette coterie marginale. Quelques anciens Ventrues y firent un véritable carnage en juin 1975. La préfecture ne trouva qu'un moyen d'expliquer publiquement l'affaire: Un règlement de compte entre groupuscules terroristes d'extrême gauche… Cela arrangeait parfaitement les affaires de la cour, d'autant plus qu'Aristide Longand venait d'être nommé bourgmestre des 9ième, 10ième et 11ième arrondissements. C'est d'ailleurs ce dernier qui tient, depuis, les rênes du Carmin par le biais d'un Toréador qui lui est lié…

Depuis, le club privé est ouvert à une large clientèle vampirique. Le Carmin est, en fait, considéré comme un endroit neutre où tout vampire est accueilli. Pourtant son passé explique l'absence des quelques Brujahs idéalistes ayant survécus au génocide de 68. On peut même y rencontrer, de manière sporadique, le Producteur et son infante. Le double bar, quant à lui, est ouvert à de riches humains décadents qui, s'ils sont « bien introduits », peuvent pénétrer le club. Ils en sortent alors au petit matin avec une forte migraine ainsi que la vague impression d'avoir vécu un trouble rêve. Si Le Carmin permet à de nouveaux venus dans la capitale de rencontrer des parisiens de tous ordres, il est surtout utilisé comme avant poste par Longand afin de contrôler l'accès Nord-Ouest à son territoire. De plus, les anciens qui le fréquentent sont avant tout présents afin de surveiller les chasses des Anarchs de la périphérie devenues de plus en plus nombreuses dans le quartier. Le personnel du double bar est composé de huit humains liés jusqu'à l'os et la sécurité est assurée par quatre goules patibulaires et totalement fidèles à Longand. Le service du club n'est effectué que par trois goules féminines, bien que pouvant se montrer d'une rare violence envers les indésirables. Il est certain que les débordements n'arrivent que très rarement, les caïnites sachant parfaitement se faire comprendre d'eux même: l'on parle, à voix basse, de certains jeunes impétueux ayant « disparu » de Paris peu de temps après avoir quitté les lieux…